Le festival du Film Américain de Deauville

Le palmarès de la 48e édition.

Samedi soir s’est achevée la 48 ème édition du festival du cinéma américain de Deauville. Le jury, présidé par Arnaud Desplechin, a décidé de décerner le Grand Prix, récompense suprême, au film Aftersun de Charlotte Wells qui a également remporté le prix de la critique. Le film est centré sur les vacances que passent un père et sa fille et aborde les thèmes des liens familiaux, de la paternité et du souvenir.

Un festival où le public à un rôle à part entière.

Une des particularités du festival, présidé par Bruno BARDE, repose sur le fait que les projections ont lieu 24h/24 pendant 10 jours; c’est le seul festival européen de cette envergure à ouvrir ses portes au public. Un prix du public de la ville de Deauville a même été instauré depuis 2013, permettant aux spectateurs de partager leurs coups de cœur et de donner une chance supplémentaire à un réalisateur d’être découvert et reconnu. Cette année, ce prix a été décerné au film EMILY THE CRIMINAL de John Patton Ford.

Deauville et le cinéma.

Le cinéma est intimement lié à Deauville depuis l’année 1966 où la ville est projettée sur la scène internationale avec la palme d’or et l’oscar remporté par le film “un homme et une femme” de Claude Lelouch.

Quatre hommes pour un festival.

Trois hommes vont alors avoir l’idée de profiter de cette mise en lumière et seront à l’origine de la création dudit festival: André Halimi, Lionel Chouchan, Michel d’Ornano(alors maire de la ville). A eux trois ils vont réussir à convaincre le 4 ème protagoniste de cette création: Lucien Barrière, PDG du groupe éponyme qui cherche à attirer des touristes au-delà de la saison touristique/ hippique. C’est donc grâce à ces quatre hommes que le festival du cinéma américain va voir le jour en 1975.

Un festival pour promouvoir le cinéma américain en France.

A l’origine, ce dernier n’a pour vocation que d’être la vitrine du cinéma américain en Europe servant ainsi de rampe de lancement aux grosses productions américaines. Il n’y avait alors pas de compétition.
Ce n’est qu’à partir de 1995 que le festival mettra en place un palmarès mais seuls les films indépendants sont autorisés à y concourir.

Outre sa vocation initiale qui n’a pas bougé, le festival a également pour mission de célébrer le grand cinéma américain du passé.

Un partenariat avec le festival de Cannes.

Le festival est aujourd’hui en France le plus grand festival consacré au cinéma après celui de Cannes. C’est donc logiquement que depuis trois ans un partenariat entre les deux festivals a été mis en place. Ainsi, la palme d’or cannoise, Sans filtre de Ruben Ostlund a t-elle été projetée en présence de son réalisateur et de Thierry Fremaux, délégué général du festival de Cannes.

Des acteurs américains à domicile, à Deauville.

En plus de 45 ans, le festival a accueilli les plus grands noms du cinéma américain: Clint Eastwood, Robert De Niro, Nicole Kidman,Liz Taylor, John Travolta, George Clooney… Ces grands noms ont par ailleurs une place à part à Deauville depuis les années 90, date à laquelle la maire de l’époque, Anne d’Ornano, a eu l’idée d’inscrire leurs noms sur les 450 lices(barrières) des cabines de bain qui longent les fameuses Planches en bord de plage. Depuis 2010, cette “inscription” est même devenue un véritable événement, la star dont le nom est peint sur ces barrières vient l’inaugurer en personne.

L’ÉDITION 2022 en chiffres

• 8 projections en pre­mières mon­diales
• 4 films en pre­mières inter­na­tio­nales 
• 10 projections en premières fran­çaises
•  12 pre­miers films en réalisation

Par­mi les 500 per­son­na­li­tés invi­tées par le fes­ti­val se trou­vaient plus de 50 talents amé­ri­cains, 250 jour­na­listes et 200 pro­fes­sion­nels et équipes de films.

500 noms du cinéma sont venus à cette édition 2022 donc 50 personnalités américaines. 250 journalistes ont couvert ce festival du cinéma à Deauville et 200 professionnels de derrière les caméra se sont déplacés pour cet évènement unique. 

Quelques nouveautés au niveau de la programmation :

• Le partenariat avec le festival de Cannes est validé par l’accueil du public face à la sélec­tion « L’Heure de la Croi­sette »
• « Fenêtre sur le ciné­ma fran­çais » a fait un carton plein